C’est la 1ère préoccupation des mamans : la crainte de la baisse de lactation.
Après quelques semaines d’allaitement, de nombreuses mamans doutent de leur lactation car les seins semblent mous, le bébé s’énerve un peu plus et la 1ère idée est de penser à une baisse de lactation. Alors pour comprendre, revoyons ensemble comment se déroule la mise en place d’une lactation.
Pourquoi les seins sont dur à la montée de lait
À l’accouchement, lors de la libération placentaire, la progestérone baisse, ce qui libère la production de prolactine, hormone responsable du lancement la production de lait. L’ocytocine rentre aussi en action et ces 2 hormones (entre autres) ont des taux qui explosent les plafonds. En parallèle le système sanguin et lymphatique s’activent et se mettent en sur régime. Les liquides peuvent avoir du mal à être drainés correctement.
Ce qui créé un œdème et donne la sensation de poitrine tendue. Néanmoins, il arrive que chez certaines femmes les seins ne soient pas tendus, tout étant question de métabolisme et de fréquence de tétée.
Du côté de la production de lait
Les hormones sont très hautes afin d’écouter les besoins du bébé. C’est à dire qu’en fonction des tétées, le corps va enregistrer ce qu’il devra plus ou moins produiren fonction dès futurs besoins du bébé. Il va ajuster son taux hormonal en fonction du drainage du sein par le bébé. C’est pourquoi il est très important de laisser le bébé téter à la demande, de lui laisser gérer son propre rythme car il sait exactement ce qu’il fait 😉
Pour aller plus loin vous pouvez lire cet article d’Annabelle Boucher 👇
https://www.facebook.com/2096284520665283/posts/2427991170827948/
Nb: laisser téter à la demande est un avantage considérable. Pour autant il est tout à fait possible de relancer une lactation, d’induire une lactation, de reprendre un allaitement exclusif en étant en mixte dès le départ, et d’allaiter longtemps.
Donc tout d’abord c’est comme si votre corps produisait un maximum de lait le temps que bébé tète, puis envoie petit à petit ses messages pour que la lactation s’ajuste. Et toute cette mise en place lactée est sous contrôle endocrine. C’est à dire que la lactation est principalement régie par le facteur hormonal, par le système endocrinien.
une vidéo courte (réel) expliquant rapidement le contrôle autocrine :
https://www.instagram.com/reel/CeQP-33jhrk/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
Du côté du système sanguin et lymphatique
Les taux hormonaux s’ajustant, et la production lactée avec, l’œdème créé par le système sanguin et lymphatique se résorbe peu à peu pour laisser place à un tissu vascularisé normalement.
Que signifie autocrine ?
Les professionnels et bénévoles qui œuvrent au soutien de l’allaitement maternel grincent des dents lorsqu’ils entendent « passage autocrine ». Car en effet, il n’y a pas de « passage », c’est plutôt un glissement naturel vers un nouveau mode de communication. Lui même possible grâce aux tétées, à la vidange du sein et à l’état émotionnel de la maman.
En résumé, à partir de 30/40 jours après l’accouchement, soit une fenêtre de 4 à 6 semaines, la communication autocrine est déjà active et s’attelle à faire baisser les taux hormonaux progressivement. Ils atteindront des taux basaux en dehors des tétées vers les 3/4 mois. Le contrôle autocrine, ce sont les cellules qui communiquent avec le système endocrinien pour expliquer comment gérer cette production lactée en fonction du bébé. Cette communication est comme un orchestre où se retrouvent les hormones et les cellules où chacun joue un rôle indépendamment mais aussi en cohésion avec les autres afin de créer une symphonie parfaite à l’oreille du bébé, ou en l’occurrence, à son besoin lacté.
C’est cet ensemble qui fait que, quelques semaines après l’accouchement, les seins s’assouplissent. Car il n’y a plus d’œdème mais une lactation ajustée.
vers 3/4 mois les taux hormonaux reviennent aux même taux qu’avant la grossesse, il reste seulement les pics hormonaux liées aux tétées.
Le bébé peut s’énerver sur le sein, non pas à cause d’une baisse de lactation mais parce qu’il doit fournir plus d’efforts pour faire venir le lait, dont la quantité s’est donc ajusté à sa demande. Nul besoin d’essayer, par quelconque moyens, d’augmenter votre production, puisqu’elle correspond parfaitement aux besoins de votre bébé. Par contre vous pouvez encourager votre bébé, lui parler, lui sourire, être sa 1ère fan et pom-pom girl lors des tétées . Ça lui permettra de passer le cap du « Je dois téter un peu plus pour faire venir le lait » avec plus de douceur. Instinctivement il finira par intégrer que lorsqu’il tète le lait arrive, et il s’énervera de moins en moins.
Marina Boudey conseillère en allaitement Lact’essence, en présentiel dans en Ardèche et en visio quel que soit votre lieu de vie.
