Le lait maternel évolue selon la population et l’activité professionnelle pratiquée. En effet une première étude a démontré chez un petit panel de mères allaitante tibétaines que celles vivant en haute altitude seraient susceptibles d’avoir un lait plus gras que celles vivant en basse altitude. Il y aurait aussi un lien avec les adipocytes maternelles car on sait qu’ils servent aussi de “substrat” au lipides créés spécifiquement dans la glande mammaire. Ce panel étroit ne nous permet pas d’affirmer une vérité absolue mais ça laisse un champ de questionnements vaste concernant l’adaptation du lait maternel au lieu de vie de la mère 👇
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ajpa.22871
Par exemple nous savons aussi que dans les pays chaud le lait maternel suffit aux nourrissons allaités exclusivement pour être correctement hydratés. Je n’ai pas trouvé d’études portant sur la composition même du LM dans les pays chaud mais l’article de la LLL qui recensait de nombreuses études mesurant le taux d’hydratation des bébés grâce aux urines 👇
https://www.lllfrance.org/vous-informer/des-etudes/1524-etudes-sur-besoins-en-eau
++ un article de l’ATUA très instructif à ce sujet 👇
https://allaitement-toutunart.fr/allaitement-et-chaleur-2
Une autre étude montrant la corrélation entre les facteurs immunitaires et les populations de différents pays en prenant également en considération leurs catégories professionnelles.
Pourquoi? 🧐 L’étude porte sur 2 catégories immunologiques ciblées. L’immunologie innée (les principales: lactoferrine, lysozyme, lactalbumine) et acquise (les principales: SIgA, IgM et IgG)
Pour rappel 👩🏫 L’immunologie innée dépend de la maman, il s’agit d’une immunologie relative à son évolution. On en revient encore à l’épigénétique (cf article miARN), à force de rencontrer des agents pathogènes, le corps à évolué de génération en génération, de façon à pouvoir se défendre contre ces mêmes agents pathogènes sans avoir besoin d’y être constamment confronté. L’immunologie acquise c’est la réponse du corps (anticorps) aux agents pathogènes dont l’individu à été exposé le long de sa vie, plus il est exposé au même pathogène et plus l’immunité est forte. Et on s’est rendu compte en fonction des pays et des différentes catégories professionnelles (exposition différente aux agents pathogènes si on côtoie des bêtes, si on travaille la terre ou si on travaille en agglomération), le lait maternel contenait une quantité d’immuglobulines acquise et innés très différentes et variable. Le taux de l’immunologie acquise étant la variable la plus grande.
https://academic.oup.com/emph/article-abstract/2018/1/230/5128942
Voilà toute la beauté de cette composition du lait humain en constante évolution afin de coller au mieux aux besoins du bébé, quel que soit son environnement 😍
Marina Boudey conseillère en allaitement Lact’essence, en présentiel dans le Sud de l’Ardèche et en visio dans toute la France.